Burn out, le mal du siècle ?

Stress chronique, fatigue, dépression, sensation de ne plus pouvoir faire face à ses responsabilités professionnelles… personne n’est à l’abri du burn out. Selon l’OCDE, près de 20 % des employés seraient menacés par ce fléau. On en entend de plus en plus parler, mais qu’est-ce que le burn out ? Comment peut-on l’éviter ?

Qu’est-ce que le burn out ?

Le burn out, aussi connu sous le nom français d’ « épuisement professionnel », est un état de très grande fatigue physique, émotionnelle et mentale, qui provient d’une exposition prolongée à une situation de travail stressante. C’est l’accumulation de stress qui va causer une sensation d’angoisse permanente. La personne se sent à bout nerveusement, et sur le point de perdre pied.

Le burn out peut toucher de nombreuses personnes, mais les plus affectées sont celles qui sont émotionnellement très impliquées dans leur travail ou qui ont de lourdes responsabilités, des journées à n’en plus finir, ou encore des objectifs quasi impossibles à atteindre.

Les symptômes d’une personne souffrant de burn out peuvent être de l’irritabilité, de la colère, un manque d’attention, parfois des insomnies et, dans d’autres cas encore, des douleurs. Le burn out entraîne souvent un arrêt maladie de longue durée, engendrant l’incapacité de reprendre le travail.

Que dit la loi ?

L’article L.4121 du Code du travail concerne les obligations de l’employeur. Celui-ci doit « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des employés de sa société ». Par conséquent, il doit mettre en place des moyens adaptés afin d’éviter que ses employés ne soient victimes de burn out.

Quelles sont les obligations des employeurs ?

Dans le cas où l’employeur manquerait à l’obligation de protéger ses salariés, il pourrait être accusé de faute inexcusable, à partir du moment où il était censé avoir conscience du danger auquel ses employés étaient exposés, mais qu’il n’a pris aucune mesure pour les en protéger.

La faute inexcusable de la part de l’employeur peut notamment être avancée si elle est la cause du stress ressenti par son employé, en cas de surcharge de travail qu’il lui aurait fait subir.

Quelques exemples de moyens de prévention du burn out

Selon les personnes, le stress est plus ou moins bien vécu et accepté. De ce fait, il peut sembler difficile à certains employés de sentir qu’ils tirent trop sur la corde. Toutefois, une fois que le niveau de stress devient insupportable et que l’employé en a pris conscience, voici quelques moyens qui peuvent lui permettre de ne pas définitivement sombrer.

Tout d’abord, se sentant proche de l’épuisement professionnel, l’employé peut demander à s’entretenir avec son supérieur hiérarchique pour lui faire part de ce qu’il ressent, et essayer de parvenir à un allégement de sa charge de travail. Ou encore négocier certains objectifs à la baisse, afin qu’ils soient atteignables et, par conséquent, plus gratifiants.

L’employé doit aussi prendre ses propres responsabilités en sachant dire non lorsqu’il ne peut vraiment pas assumer de nouvelles missions. Il doit aussi apprendre à décrocher lors de sa pause déjeuner ou le soir, quand il rentre chez lui. Il y a un temps pour tout : passer du temps avec sa famille, ses proches, ou à pratiquer du sport ou toute autre passion, sont de bons moyens de faire la part des choses et de décompresser.

Épuisement professionnel : une responsabilité commune

S’il peut sembler difficile de délimiter la frontière entre une très grande fatigue due à une surcharge de travail momentanée, et les symptômes de l’épuisement professionnel, il est de la responsabilité de l’employeur et du salarié de collaborer intelligemment, de manière à éviter que le burn out ne s’invite dans la société.

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