L’ergonomie : une solution pour réduire l’absentéisme ?

Une ergonomie de mauvaise qualité au poste de travail se répercute négativement sur la psychique et la santé des travailleurs. Dans la pratique, celle-ci peut se traduire par une posture inadaptée, des bruits indésirables, une mauvaise luminosité… Selon les chiffres émanant de l’Agence Nationale de la Santé Publique, les TMS (Troubles musculosquelettiques) représentaient plus de 85 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général en 2017. D’après les statistiques, 25 % des arrêts maladie résultent de troubles musculosquelettiques. Il est donc important d’améliorer l’ergonomie du poste de travail pour faire diminuer ces chiffres. Le fameux adage « mieux vaut prévenir que guérir “ s’applique-t-il également dans le milieu professionnel ?  

Qu’est-ce que l’ergonomie au travail ?

L’ergonomie concerne la conception, l’adoption d’un environnement professionnel, d’une organisation et d’un contenu de travail favorables aux capacités et aux besoins des travailleurs. Dans cette optique, l’ergonome intervient dès l’élaboration d’une démarche préventive, pour créer des postes de travail efficaces et sécuritaires afin de prévenir les éventuelles problématiques dans l’environnement professionnel. Il intervient aussi au stade de correction d’un poste de travail. Dans certaines entreprises, l’ergonome travaille dans des services de médecine de travail. Une bonne ergonomie crée une circonstance favorable à la productivité et contribue à une meilleure santé des salariés. 

L’impact de l’ergonomie au travail sur l’absentéisme 

D’après les chiffres issus d’une étude (toutes durées confondues) : 

  • 36 % des arrêts de travail proviennent d’une maladie ordinaire ; 
  • 25 % des TMS ; 
  • 18 % d’un épuisement professionnel et des troubles psychosociaux. 

La deuxième cause de l’absentéisme en entreprise est donc due aux TMS. Pourtant, une ergonomie des postes de travail bien pensée et bien conçue pourrait réduire nettement ce chiffre. En effet, les gestes récurrents, liés à des mauvaises postures et aux efforts excessifs, sont les causes principales des TMS. Si les origines de l’épuisement professionnel et les troubles psychosociaux sont complexes et multiples, l’amélioration de l’environnement de travail d’un salarié pourrait réduire leurs mauvaises conséquences sur la santé du salarié et la productivité de l’entreprise.   

Un quart des chefs d’entreprise, questionnés, voudraient que leur firme ou leur société bénéficie d’un accompagnement sur les sujets relatifs à l’absentéisme notamment au cas où ils se confronteraient à des interruptions prolongées. 63 % ont besoin de suivis pour détecter les facteurs de risques d’arrêt et 62 % nécessitent une intervention ergonomique (suivi et accompagnement) pour prévenir les risques psychosociaux et les TMS. L’intervention d’un ergonome ou d’un médecin du travail sur ce sujet peut être une solution appropriée pour réduire l’absentéisme en entreprise.

Que faire pour améliorer l’ergonomie au travail ?

D’après l’analyse réalisée sur un poste de travail, il faut tenir compte des facteurs suivants : 

  • Les portions d’espaces dédiées au poste de travail ; 
  • les distances de sécurité et les espaces conçus pour les mouvements ; 
  • l’entretien et le contrôle des installations ; 
  • la formation des opérateurs aux différents postes de travail ; 
  • les moyens de travail et les modes opératoires ; 
  • les facteurs de risque sur le milieu de travail (nuisances sonores, saletés, chaleur accablante…). 

Il faut aussi considérer les éléments susceptibles de créer une maladie ou d’un traumatisme sur les postes de bureau. Il ne faut pas oublier que le non-respect de certaines contraintes ergonomiques liées à l’utilisation prolongée des ordinateurs de bureau, engendre différentes pathologies (fatigue oculaire, douleurs musculaires…). Des ‘breaks’ réguliers, une bonne posture et un environnement de travail approprié réduisent ces maux.  

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