Qui n’a jamais vécu une période de stress ? Que cela soit avant un examen, un entretien d’embauche, ou même en parlant devant un public, vous l’avez probablement déjà expérimenté. Le stress est une réaction de l’organisme face à une agression ou un choc. La personne stressée se sent nerveusement très tendue, voire traumatisée. Lorsque le stress touche la sphère professionnelle, les dégâts peuvent être importants. À quoi cela correspond-il ? Comment prévenir cette situation délicate ? Tentons d’y voir plus clair.
Stress au travail : une présentation rapide
Qu’est-ce que le stress au travail ? C’est un phénomène de plus en plus courant dans les entreprises modernes. Il correspond à une situation ressentie par les employés d’une société lorsqu’ils doivent faire face à des exigences professionnelles pour effectuer des tâches qui ne correspondent pas à leurs compétences. Lorsque cette pression est vécue au quotidien et envahit complètement la sphère de travail du salarié, elle peut entraîner des effets négatifs sur sa santé, qu’ils soient physiques ou moraux.
Le stress au travail et la loi
D’après l’article L41.21-1 du Code du Travail, l’employeur a pour obligation de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. » Il doit donc tenir compte des risques encourus par ses collaborateurs, et considérer le stress au travail comme un phénomène important pouvant avoir des répercussions sur leur santé.
La tâche s’avère toutefois délicate, car il n’existe aucune recette magique « anti-stress ». Cette situation est ressentie de manière totalement différente d’une personne à une autre. Parallèlement, malgré leur obligation de respecter la loi, tous les employeurs ne sont pas enclins à faire preuve de patience et de tolérance envers un salarié stressé.
Peut-on déclarer le stress en tant que maladie professionnelle ?
À ce jour, aucun tableau de maladie professionnelle ne fait référence aux souffrances psychiques. Toutefois, le stress au travail peut être reconnu en tant que maladie professionnelle dans la mesure où un lien direct peut être établi avec le travail du salarié affecté, et si cette maladie entraîne une incapacité permanente et partielle d’au moins 25 %.
Quelques exemples de prévention
S’il est difficile de déloger une sensation de stress professionnel déjà bien ancrée chez les salariés, il existe des mesures préventives qui peuvent leur permettre d’éviter d’y être confrontés :
- Alléger la charge de travail du salarié
- Établir des objectifs motivants et atteignables
- Permettre au salarié d’utiliser ses compétences
- Repérer les signaux d’alerte envoyés par un employé en souffrance
- Cesser de nier et accepter que certaines tâches soient compliquées à réaliser
- Former de manière efficace le collaborateur à l’arrivée d’une nouvelle machine ou d’un nouveau logiciel
- Laisser le salarié s’exprimer sur les dysfonctionnements liés à son travail
Par ailleurs, des outils pour lutter efficacement contre le stress existent. L’employeur a la possibilité de permettre aux salariés d’assister à des séances de sophrologie ou de méditation. Il peut aussi leur proposer des stages de formation à la gestion du stress, pour renforcer leur résistance personnelle.
Ces outils, certes très intéressants pour celui qui souhaite évacuer le trop-plein de stress, restent néanmoins des solutions de courte durée, et ne sauraient se substituer à une remise en cause des conditions qui génèrent le stress au travail.
Le stress au travail, un phénomène à prendre en compte
Outre une situation délétère ayant des effets destructeurs sur les personnes qui subissent le stress au travail, ce phénomène a, par voie de fait, des répercussions sur le turn-over de la société, ainsi que sur son taux d’absentéisme. Le prendre en compte et mettre en place des actions préventives reste le meilleur moyen pour éviter que les employés n’aient à le subir.