Le point sur le droit de grève

Dans la pratique, le droit de grève consiste à arrêter le travail conjointement et en accord avec plusieurs salariés, pour soutenir les revendications professionnelles. Le Code du travail dans l’article L1132-2 mentionne de façon précise ce droit à valeur constitutionnelle, mais sa mise en œuvre doit se conformer aux lois qui le réglementent. Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet dans cet article. 

La cessation du travail 

La cessation totale 

On suppose la grève comme l’interruption totale du travail. De cette façon, on ne qualifie pas de grèves, certains mouvements qui n’occasionne pas un arrêt complet du travail, à savoir : 

  • la grève perlée qui se caractérise par la diminution volontaire des activités professionnelles. Il s’agit là d’une exécution défectueuse ou volontairement ralentie du travail ; 
  • la grève du zèle qui consiste à exécuter le travail, en appliquant tous ses règlements de manière extrêmement consciencieuse, afin de paralyser l’activité ; 
  • la grève limitée qui se limite au non-respect d’une obligation contractuelle des salariés. En d’autres termes, les grévistes exécutent leur contrat habituellement, mais à une exception près. Par exemple, ils continuent d’accomplir leurs heures normales, en refusant les heures d’astreinte. 

La cessation concertée 

Les salariés doivent manifester leur volonté commune d’interrompre le travail pour soutenir leurs revendications professionnelles. 

La cessation collective 

La grève doit s’exécuter de manière conjointe. Dans ce sens, un salarié peut entamer la grève s’il est le seul employé de l’entreprise ou s’il répond à un appel à la grève lancée sur l’ensemble du territoire. Dans ce cas, la participation de l’ensemble de salariés à la grève n’est pas requise.  

Le droit de grève dans la fonction publique

La grève est une interruption concernée et collective du travail pour soutenir les réclamations et les revendications liées au travail. Le droit de grève, même reconnu aux agents publics, fait l’objet de certaines limitations. Dans ce sens, un préavis de cinq jours doit précéder la grève, au cours duquel l’employeur et les représentants syndicaux sont tenus à entreprendre des négociations. 

 Certaines formes de grèves sont illégales :  

  • La grève politique, qui n’est pas justifiée par des revendications professionnelles ; 
  • la grève sur le tas avec blocage et occupation des lieux de travail ; 
  • la grève tournante qui est relative à l’arrêt du travail et affecte, alternativement les catégories professionnelles et les différents secteurs de la même administration. 

Votre situation dépend de votre catégorie d’administration

Le droit de grève d’un salarié du secteur privé 

Dans le secteur privé, la grève se définit comme l’interruption concertée et collective du travail pour appuyer les revendications professionnelles. Au cours de la grève, l’employeur dispose le plein droit de retenir une partie du salaire à verser à l’employé, directement sur son bulletin de paie, sauf exception. Si vous voulez plus d’informations sur les salariés concernés, les différentes conditions, vous pouvez cliquer sur ce lien

Le déclenchement de grève peut se faire à n’importe quel moment, sans avertissement, ni préavis, ni tentative de compromis avec l’employeur. 

En tout état de cause, les grévistes doivent dès le départ communiquer à l’employeur les tenants et aboutissants de leurs réclamations. La grève peut ne durer qu’un moment (par exemple 1 h). Celle-ci peut s’étendre sur plusieurs jours ou semaines ou peut être répétée. 

Toutefois, les salariés qui participent à la grève doivent respecter le travail des non-grévistes, sinon ils s’exposent à une sanction.  

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