La semaine de 4 jours : une révolution dans le monde du travail ?

Selon une étude du ministère du Travail, environ 10 000 salariés ont expérimenté la semaine de 4 jours en 2023. En janvier 2024, le Premier ministre a annoncé vouloir mettre en place la semaine de 4 jours dans les administrations. Et ce, sans réduction du temps de travail.

À l’international, les premières expérimentations remontent à 2015. En France, dès 1996 et avant l’instauration des 35 heures, la loi Robien autorisait les contrats de 32 heures sous certaines conditions.

La mise en place de la semaine de 4 jours peut se faire de plusieurs manières : 4 jours travaillés sur 5, 1 semaine libre toutes les 5 semaines, 1 week-end de 4 jours toutes les 2 semaines… Les possibilités sont nombreuses. L’État et les entreprises ont pour rôle de trouver la meilleure manière de l’instaurer, sans impacter la productivité des salariés.

La semaine de 4 jours : quésaco ?

La semaine de 4 jours est un sujet qui a beaucoup fait parler de lui au cours de ces dernières années. « Est-il possible de travailler mieux tout en réduisant ses heures de travail ? », voilà la problématique que la semaine de 4 jours tente de résoudre.

Pour faire simple, il s’agit ni plus ni moins que de travailler 4 jours au lieu de 5, et ainsi bénéficier de 3 jours de repos par semaine. Mais, est-il vraiment sage d’avoir un jour off supplémentaire dans la semaine ? Quel impact cela aura-t-il sur la productivité des salariés ? Ce modèle fait planer le doute chez les chefs d’entreprise, malgré un argument choc que les salariés adorent avancer : un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Vous l’aurez donc compris, le principal objectif de la semaine de 4 jours est d’offrir aux employés une « déconnexion » plus importante du travail afin qu’ils puissent s’épanouir personnelle et professionnellement-parlant. Cela aura pour effet de booster leur efficacité et leur productivité. Mais, le passage à la semaine de 4 jours doit se faire progressivement. Elle demande un temps d’adaptation conséquent pour les entreprises, ainsi qu’un changement des méthodes de travail.

Les Français majoritairement « pour »

D’après une étude réalisée par l’IFOP en mars 2024, 70 % des Français seraient pour l’instauration de la semaine de 4 jours dans les secteurs public et privé. Les plus enthousiastes sont les femmes. Selon l’IFOP, leur engouement pourrait s’expliquer par la « double, voire triple journée » qu’elles effectuent et les inégalités qui existent dans la répartition des charges domestiques et de la charge mentale.

Toutes les catégories socio-professionnelles sont favorables à la semaine de 4 jours, y compris les artisans et les commerçants. Les salariés du secteur privé représentent aussi une grande majorité des voix favorables (80 %). Seuls les plus de 65 ans sont réticents (49 % de pour).

La semaine de 4 jours : une adaptation plus difficile pour certains

Réduire les heures de travail pourrait être difficile à assimiler pour certaines catégories de personnes :

  • Les foyers monoparentaux qui ont des contraintes organisationnelles plus fortes concernant la garde des enfants ;
  • Les actifs en situation de handicap ou atteints de maladie chronique particulièrement sensibles aux effets sur la santé de l’intensification des journées de travail.

Chez les employeurs, l’organisation du travail est complexifiée. C’est le cas quant à la gestion des plannings de salariés au contact d’usagers, d’administrés ou de la clientèle. Cela pourrait alors engendrer un accroissement de la charge mentale pour les managers.

Pour conclure, on peut affirmer que toutes ces raisons sont valables pour consacrer plus de temps de réflexion sur l’organisation globale et le passage à un nouveau rythme de travail.

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