Tendances RH en 2024 : Les enjeux et défis du monde du travail en France

Récemment, Ipsos a dévoilé les résultats de son étude « Tendance RH 2024 ». Elle a pour but de recueillir l’opinion des salariés et responsables Ressources Humaines français, deux ans avec la crise sanitaire, sur leur situation professionnelle, leur engagement, leurs conditions de travail et leurs perspectives. Une étude qui nous offre une vision inédite avec les regards croisés entre salariés et RH.

« Le travail n’a pas perdu sa valeur, mais notre façon de l’aborder a évolué »

Pour les Directeurs des Ressources Humaines, la pandémie a lourdement impacté les transformations de leur organisation. Mais malgré les bouleversements, la valeur travail reste élevée. Près de 69 % des responsables RH affirment que la valeur travail occupe toujours une place centrale dans leur entreprise. Des chiffres qui sont confirmés par les enquêtes de fond effectuées par des sociologues réputés depuis des années.

Par contre, 84 % des DRH estiment que la relation au travail a beaucoup évolué. Les salariés recherchent aujourd’hui un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle. Une vision partagée par 58 % des salariés. La pandémie a donc fait naître de nouvelles attentes plutôt que de remettre en question la valeur travail.

Contrairement aux idées reçues, les Français ne sont ni désengagés ni démotivés. La majorité (51 %) prône toujours le « bien au travail, bien faire son travail ». Seulement un salarié sur cinq envisage sérieusement de quitter son travail.

Expérience au travail : une impression de gâchis ?

On entend souvent dire que la pandémie a grandement chamboulé la relation au travail. Mais les réponses varient entre les salariés.

Environ 28 % des employés des petites entreprises ont adopté de nouvelles méthodes de travail pendant la crise sanitaire. Le retour à la « routine » a été, pour eux, une source de désillusion. À l’inverse, près d’un cadre supérieur sur deux (45 %) a constaté des changements positifs. Selon eux, l’expérience de travail pendant la pandémie a ouvert la voie à de nouvelles perspectives. Les attentes en matière de bien-être, de qualité de vie au travail, d’autonomie, de responsabilisation et de management basé sur la confiance ont partiellement été réalisées. Toutefois, en comparant ces attentes à la situation actuelle, plusieurs indicateurs montrent une dégradation plutôt qu’une amélioration. Ce qui alimente une « impression de gâchis ».

Cela est particulièrement vrai au niveau organisationnel. Collaboration, simplification, communication interne… Chaque aspect met en lumière les défis des processus décisionnels, la définition des rôles et des responsabilités, dans des structures de plus en plus complexes et confrontées à des exigences de transformation toujours plus élevées.

Fait révélateur : près de 38 % des salariés souffrent du stress au travail. La principale cause : une organisation inefficace où les équipes collaborent mal et où les décisions ne sont pas prises ou appliquées. La seconde source de stress est le manque de respect, d’attention ou de soutien de la part de la hiérarchie. Pour redonner envie aux salariés d’aller au travail, il faut clairement améliorer les conditions d’exercice de son travail. Cela passe avant tout par une prise en compte et une mise en pratique des compétences comme le démontrent les deux indicateurs qui impactent le plus la motivation des salariés.

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