Devant des tâches de plus en plus complexes, des journées qui n’en finissent plus et la diminution du temps de repos, de plus en plus de salariés souffrent de risques psychosociaux (RPS). Tous les secteurs d’activité sont concernés. Outre les effets indésirables sur les salariés, ces RPS ont un impact direct sur la qualité de leur travail. Il est donc important de les prendre en compte et mettre en place des actions préventives.
Que sont les risques psychosociaux ?
Les risques psychosociaux désignent des situations de travail qui peuvent porter atteinte à la santé physique et/ou mentale des salariés. Plusieurs facteurs peuvent y jouer un rôle, soit tout seul, soit combinés à d’autres. Parmi ceux-ci, on trouve :
- Le stress (situation de tension nerveuse excessive et traumatisante)
- Les violences internes (harcèlement moral ou sexuel, conflit entre salariés)
- Les violences externes (agressions, insultes de la part de personnes externes)
Toutes les entreprises sont concernées par les RPS, et ce, quelle que soit leur taille et leur secteur d’activité. Ils peuvent être le résultat de l’activité en elle-même, mais également des conditions de travail du salarié, ainsi que des relations inter-personnelles entre collègues ou supérieurs hiérarchiques.
Ces risques peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé des employés. Parmi celles-ci, on retrouve des problèmes de sommeil, des dépressions, des maladies cardio-vasculaires, des burn out, voire des suicides pour les cas les plus extrêmes.
Que dit la loi ?
L’article 4121-1 du Code du Travail précise que « L’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses employés ». De ce fait, il est tenu de mettre en place des mesures de prévention des risques liées à la profession (par exemple, des risques d’agression ou de violence), ainsi que des actions afin d’informer ses salariés de l’existence de tels risques.
Quelle est l’obligation des employeurs ?
De par la loi, l’employeur a l’obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés, ainsi que leur sécurité. Les mesures qu’il doit mettre en place comprennent des actions de prévention des risques, ainsi que des actions d’information et de formation de ses salariés.
L’employeur a également l’obligation de rédiger un DUER (Document Unique d’Évaluation des Risques), et de le mettre à jour tous les ans, ou à chaque changement intervenu dans sa société. Ce document recense les risques liés à l’activité des salariés. Chaque employé est invité à en prendre connaissance, afin de tout mettre en œuvre pour minimiser les risques.
Quelques exemples de moyens de prévention
Voici quelques exemples de mesures qu’un employeur peut adopter, dans le cadre d’une démarche préventive des RPS :
- Alléger la charge de travail de ses salariés, et répartir les missions entre les collaborateurs
- Stimuler les employés en leur proposant des missions qu’ils vont pouvoir pleinement réaliser
- Adapter le travail en tenant compte des capacités de ses employés
- Faciliter le dialogue entre les différents pôles de l’entreprise
- Définir les rôles et les missions de chaque salarié
- Améliorer la communication sur la stratégie de l’entreprise, et contribuer à rassurer les salariés en cas de changement de démarche
- Laisser aux salariés la possibilité de participer aux discussions en cas de changement impliquant leur travail
Ce ne sont que quelques exemples dont les employeurs peuvent s’inspirer afin de prévenir les RPS au sein de sa société. Libre à chacun de mettre en place d’autres actions visant à améliorer les conditions de travail.
Des risques psychosociaux propres à chaque entreprise
Il n’y a pas de formule magique pour combattre les risques psychosociaux. Ces risques sont différents d’une société à une autre, et d’un poste de travail à un autre. Chaque employeur doit donc avant tout évaluer les RPS propres à sa société, pour ensuite mettre en place des mesures de prévention adaptées.