Syndrome de l’imposteur : et si c’était vraiment vous le problème ? (Spoiler : non.)

Imaginez ceci : vous venez de recevoir des félicitations pour un projet brillamment mené. Tout le monde vous applaudit. Vous souriez poliment, mais à l’intérieur, une petite voix vous chuchote : « Si seulement ils savaient… ». Vous doutez. Vous culpabilisez presque de réussir. Et si, finalement, vous n’étiez qu’un.e imposteur.e ?

Bienvenue dans le club très select – et beaucoup trop peu reconnu – du syndrome de l’imposteur.


🎭 Ce que vous ressentez ? Ce n’est pas rare. C’est même la norme.

Le syndrome de l’imposteur touche… tout le monde. Oui, tout le monde. Et surtout les gens compétents. Plus vous êtes brillant.e, plus vous doutez. Une ironie cruelle, mais bien réelle.

Des chercheuses comme Pauline Clance et Suzanne Imes ont théorisé ce phénomène dès les années 1970. Pourtant, aujourd’hui encore, on continue à se flageller en silence, persuadé.e.s que notre réussite n’est qu’un coup de chance. Un malentendu. Une erreur de casting.

Et si on remettait les pendules à l’heure ?


🧠 Non, vous n’avez pas « juste eu de la chance »

  • Vous avez travaillé dur.
  • Vous avez appris, testé, recommencé.
  • Vous avez traversé des échecs, des doutes, des nuits blanches.

Mais le cerveau humain est parfois mal câblé. Il minimise les succès (« ce n’était pas si compliqué ») et amplifie les échecs (« je suis nul.le »). C’est un biais cognitif. Pas une vérité absolue.


💥 Le piège : croire que vous êtes le problème

Le plus dangereux avec le syndrome de l’imposteur, c’est qu’il vous isole. Il vous fait croire que :

  • les autres savent ce qu’ils font,
  • ils méritent leur poste, leur salaire, leur reconnaissance,
  • vous, en revanche, êtes un.e fraudeur.se déguisé.e.

C’est faux. Et c’est aussi souvent nourri par… l’environnement.

📉 Milieu toxique, management défaillant, absence de feedback : les terreaux fertiles de l’imposture

Un chef qui ne valorise jamais, des collègues qui se tirent dans les pattes, un monde professionnel qui glorifie l’assurance plutôt que la compétence : voilà de quoi alimenter le syndrome de l’imposteur, même chez les plus solides.


👀 Et si on retournait la question ?

Et si, au lieu de vous demander :

« Pourquoi je me sens comme un.e imposteur.e ?« 

… vous vous demandiez :

« Dans quel système suis-je pour que je doute autant de moi ?« 

La différence est énorme. Elle déplace la faute de vous vers le cadre.


🛠️ 5 façons concrètes de reprendre le pouvoir

  1. Parlez-en
    Spoiler : les gens autour de vous ressentent exactement la même chose, mais n’osent pas le dire.
  2. Tenez un journal de vos réussites
    Gardez une trace écrite de vos succès. Même petits. Surtout petits. Ils sont la preuve que vous avancez.
  3. Distinguez le sentiment de la réalité
    « Je me sens incompétent.e » ≠ « Je suis incompétent.e ».
  4. Évitez les comparaisons toxiques
    LinkedIn est une vitrine, pas un miroir. Ce que vous voyez, c’est souvent le best of, pas les coulisses.
  5. Acceptez que la compétence ne signifie pas l’absence de doute
    Le doute, c’est humain. Ce n’est pas un signe d’échec, mais de conscience professionnelle.

🎬 et si le vrai problème, c’était l’injonction à ne jamais douter ?

Dans un monde où l’on valorise les « leaders charismatiques », les « experts sûrs d’eux », et les « winners » sans faille, montrer du doute est vu comme une faiblesse. Pourtant, c’est peut-être la plus grande force. Car derrière le doute, il y a l’humilité, la remise en question, et l’envie de s’améliorer.

Alors non, vous n’êtes pas un imposteur.
Vous êtes juste une personne compétente… qui a le courage de se poser des questions.

Et ça, c’est tout sauf un défaut.


🔁 À partager sans modération :

💬 Qui autour de vous a besoin d’entendre ça aujourd’hui ?
🔄 Identifiez un.e collègue, un.e ami.e, un.e étudiant.e brillant.e qui doute un peu trop.

Vous êtes légitime. Même quand vous ne le sentez pas.
Et surtout : vous n’êtes pas seul.e.

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🔗 INRS – Dossier “Syndrome de l’imposteur” (via santé au travail)
👉 https://www.inrs.fr/risques/psychosociaux/syndrome-imposteur.html

L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) propose un aperçu du lien entre syndrome de l’imposteur et risques psychosociaux, dans un cadre professionnel.

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