Enseignants : des primes jusqu’à 292 euros nets mensuels à l’étude

Le ministère de l’Éducation nationale a présenté, le mardi 24 janvier, des hypothèses de travail, relatives à la revalorisation salariale des enseignants, à partir de la rentrée 2023. Voici les points essentiels à retenir sur ses propositions. 

Ce que les enseignants peuvent gagner avec la future revalorisation de leur salaire

Lors de la réunion avec les organisations syndicales et selon le document qui leur sont transmis, le ministère a présenté deux scénarios de ventilation budgétaire : annoncée à 635 millions d’euros en 2023 pour une revalorisation au 1er septembre. 

Les hypothèses prévoient, un salaire mensuel net de 2 000 euros pour les nouveaux titulaires, puis une augmentation de salaire pour tous les corps (psychologues de l’Éducation nationale, conseillers principaux d’éducation et enseignants). Mais, celle-ci est plus importante pour ceux qui sont en début et en milieu de carrière. 

En ce qui concerne la première hypothèse, les enseignants de grades « hors classe » et de « classe exceptionnelle » disposant de vingt-cinq ans d’ancienneté ne seraient pas concernés par la revalorisation. Dans la seconde hypothèse, ils y auraient droit, pourtant, cela conduirait à la réduction du niveau de la revalorisation attribuée aux autres enseignants.  

Jusqu’à 292 euros nets de plus mensuellement pour ceux en milieu de carrière

Pratiquement, les enseignants qui disposent d’une ancienneté entre un et deux ans toucheront, quel que soit le scénario retenu, 153 euros nets de plus mensuellement, par rapport à janvier 2023. Ainsi, ils empocheront un salaire mensuel net de base de 2 079 euros. Ceux qui ont entre 6 et 11,5 ans d’ancienneté obtiendraient entre 281 euros (second scénario) et 292 euros nets (premier scénario) de plus. 

Précisément, avec la première hypothèse, les enseignants ayant 6 et 8 ans et demi d’ancienneté recevraient une rémunération mensuelle nette de 2 274 euros. Tandis que, ceux qui ont entre huit ans et demi et onze ans et demi d’ancienneté, toucheraient 2 321 euros nets par mois. Avec la deuxième hypothèse, leur salaire net mensuel passerait à 2 236 euros ou 2 311 euros, et cela, en fonction de leur ancienneté. 

Les enseignants « hors classe », ayant entre dix-huit à vingt-deux ans d’ancienneté, ne toucheraient que 85 euros de plus. Pour les mêmes années d’ancienneté, ceux du grade « classe normale », ne gagneront que 114 euros nets en plus. Ceux, ayant plus de vingt-deux ans de carrière, n’empecheront qu’entre trente-six à soixante-dix-huit euros de plus. 

Une enveloppe budgétaire de 635 millions d’euros jugée insuffisante

Pour le ministère, cette concertation entre dans le cadrage budgétaire, tellement favorable, avec un effort raisonnable, au profit de l’éducation. Le budget prévu pour cette revalorisation salariale des enseignants pour les 4 derniers mois de 2023 est de 635 millions d’euros. Cette enveloppe budgétaire est l’équivalence de 1,9 milliard d’euros en année pleine. 

À l’issue de la première réunion, les syndicats jugent que cette enveloppe est insuffisante. Ils émettent notamment des jugements sur sa mauvaise répartition.  La FSU, dans son communiqué, déplore les propositions émises lors de la réunion relative à la revalorisation du pacte. Dans le second scénario, tous les personnels seraient sujets à ces augmentations du salaire. Mais, selon l’avis de la FSU, pour la majorité de collègues, celles-ci ne sont pas conformes au déclassement salarial de leurs professions. 

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