En cette période électorale, les impôts comptent parmi les thématiques centrales du débat politique. Les candidats à l’élection présidentielle de 2022 ont présenté de nombreuses propositions en matière fiscale, voici les promesses énoncées par les candidats.
Nathalie Arthaud s’est exprimée en faveur de la suppression de la fin de la TVA
Nathalie Arthaud est surtout favorable à :
- la suppression de la TVA ;
- un paiement des impôts sur des « profits du capital », par l’intermédiaire d’une vérification des comptes banques et entreprises par les employés.
Fabien Roussel propose la baisse de la TVA et la restauration de l’ISF
Fabien Rousselle propose une baisse des impôts indirects et promet une baisse des impôts indirects, tels que la TVA ou la TICPE sur les produits pétroliers, utilisés sous forme de combustible de chauffage et de carburant. En ce concerne l’impôt sur le revenu, le candidat a mentionné la révision du nombre de tranches : de cinq actuellement à quinze. Ce qui rendra l’impôt sur le revenu plus progressif.
Fabien Roussel suggère la restauration de l’ISF (Impôt sur la Fortune), remplacé au 1er janvier 2018 par l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière). Il précise en outre que sa progressivité et son taux s’accentueront, son montant sera multiplié par trois et les niches fiscales qui affaiblissent peu à peu son rendement seront supprimées. Le candidat souhaite également l’abolition du PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique). Fabien Roussel promet une grande réforme sur l’impôt sur les sociétés. Ce dernier sera progressif, selon le chiffre d’affaires et des résultats des entreprises. Ce candidat de la partie communiste inscrit dans son programme l’instauration d’une « contribution exceptionnelle » qui concerne les profits des compagnies d’assurances et des grands groupes. Cette mesure est nécessaire pour financer les dépenses générées par le Covid-19. Fabien Roussel est favorable à la hausse de la progressivité de la fiscalité des donations et des successions et à la mise en place d’une franchise de 170 000 €. Le candidat est aussi partisan de la suppression des niches fiscales qui favorisent les plus riches. Cette disposition concerne surtout les moyens mis en œuvre pour échapper à la taxation sur la transmission du capital des entreprises.
Fabien Roussel souhaite l’abrogation des appuis aux entreprises « peu contrôlés » comme le CICE qui est transformé en exonérations, les niches fiscales et le crédit impôt recherche, qui augmentent les profits. Il propose le remplacement du CIR par un dispositif de crédit bonifié pour la formation des employés et le développement de la recherche. Fabien Roussel voudrait participer activement à la mise en place d’un nouvel impôt sur le capital des entreprises. Il sera évalué en fonction d’un barème progressif, fondé sur les valeurs respectives des matériels des entreprises et des actifs immobiliers. Le candidat projette embaucher 30 000 agents d’impôts pour lutter contre l’optimisation et la fraude fiscales et refondre aussi la politique fiscale propre à l’outre-mer.
Jean Lassalle est partisan de l’ouverture de zones franches
Le candidat propose une baisse, de 20 % à 5,5 %, de la TVA sur les hydrocarbures et l’ouverture de zones franches. Cette dernière mesure privilégie l’installation des entreprises dans les communes, là où le nombre d’habitants ne dépasse pas un certain seuil. Jean Lassalle précise dans son programme que n’importe quelle activité professionnelle dans les communes de moins de 15 000 habitants sera exonérée de « taxe foncière et d’impôt sur les sociétés ». Il propose de plus un rétablissement de l’ISF.
Marine Le Pen propose une exonération de l’impôt sur le revenu pour les moins de trente ans
Marine Le Pen envisage une exonération « d’impôt sur le revenu » pour tous les jeunes actifs jusqu’à l’âge de 30 ans. Selon la candidate, cette mesure a pour but de les inciter à rester en France et à y établir leur famille.
Marine Le Pen recommande la mise en place d’« une part fiscale complète » à partir du premier enfant ». Elle souhaite aussi supprimer les « impôts sur l’héritage direct pour les classes moyennes et les familles modestes. La candidate a aussi l’intention d’exonérer les donations des grands-parents et des parents à leurs petits-enfants et enfants, jusqu’à 100 000 euros par enfant et pour tous les dix ans. Marine Le Pen souhaite mettre fin à l’IFI et créer un impôt sur la fortune financière afin de taxer la spéculation.
Elle émit également son souhait de mettre fin à la CFE “la cotisation foncière des entreprises, qui sanctionne les PME-TPE locales”, et aux “impôts de production, qui ne favorisent pas la relocalisation.
Eric Zemmour milite pour la défiscalisation de la prime de participation
Ce candidat désire exonérer en totalité les salaires payés au titre des heures supplémentaires. Dans son programme, Eric Zemmour mentionne la défiscalisation de la prime de participation pour les employeurs et salariés. Cette disposition est obligatoire dans les entreprises qui emploient plus de onze salariés. Le candidat envisage l’augmentation du ‘plafond du quotient familial’, indispensable pour l’évaluation de l’impôt sur le revenu. Eric Zemmour souhaite privatiser la station de radio nationale France Inter et la chaîne de télévision France 2 de service public. Cette disposition entre dans la fin de la contribution à l’audiovisuel public, prônée par de nombreux candidats. Le candidat du parti Reconquête recommande la suppression des droits de donation et de succession pour la transmission d’entreprises familiales.
Valérie Pécresse : 14 milliards d’impôts rendus au pouvoir d’achat
Le renforcement du crédit d’impôt recherche fait partie des points essentiels de son programme sur la thématique impôt. Pour la candidate, la C3S doit disparaître, car elle taxe le chiffre d’affaires et impose une pénalisation qui freine la compétitivité des entreprises.
La candidate projette instaurer un appui à l’investissement de proximité ainsi qu’un crédit d’impôt de 50 % sur les investissements des personnes physiques, dont le montant peut atteindre 20 000 €. Ce crédit, en actions ou en prêt sur cinq ans minimum, est attribué aux entreprises qui s’implantent dans des communes qui comptent plus de 20 000 habitants. Aux termes de son éventuel mandat, la candidate prévoit un montant total de 31 milliards de nouvelles dépenses, en rythme annuel, dont 14 milliards seront rendus au pouvoir d’achat supplémentaire pour les Français.